JIM ─ open up your eyelids and let your demons run
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Sujet: JIM ─ open up your eyelids and let your demons run Mar 12 Avr - 14:12
the slaughterhouse
KILLING LIES.
NOM, PRÉNOM(S) :Jimmy, Rayan Scolvine. SURNOM(S) :Jim. DATE DE NAISSANCE ET ÂGE : 05 août 1987, 24 ans. PROFESSION :Propriétaire du "Bold Stump", une petite boutique spécialisée en spiritueux et autres tranquillisants d'âme. GROUPE :Famille Tromburg.
ELECTRICITYSCAPE.
Trois jours. Ça faisait trois jours que j'étais parti sans prévenir personne, même pas ma soeur Louie. Trois jours que j'avais tourné le dos à Wolla, trois jours que je n'avais partagés qu'avec Waldo, bon chien. J'avais d'abord passé une nuit dans le désert, je le connais si bien maintenant.. Il m'avait entouré de ses bras glacés et bercé de ses chants de coyote la nuit. Le lendemain, Becky et Caleb étaient venus me chercher avec leur vieux pick-up rouillé et on avait filé vers le nord. On avait fumé, on avait bu, j'avais maté les fesses de Becky, aussi rondes et désirables que les pêches de Georgie ou les poires d'Anjou, ils m'avaient parlé de leur projet de faire sauter un barrage sur la Finke, je les avais traités de fous, ils m'avaient filé deux-trois DVDs piratés, je leur avait offert un plant de marie-jeanne, on avait écouté de la musique, rigolé, terrorisé les kangourous, simplement passé du bon temps ensemble, entre vieux amis. Puis il avait été temps de rentrer, de revenir à Wolla, de rejoindre le nid, le cocon. Ça m'arrive souvent de quitter la ville comme ça, j'en ai besoin. Ça m'aère l'esprit, me clarifie les idées et me permet de prendre du recul par rapport à ma vie ici. J'en profite aussi des fois pour choper au passage quelques vieux vinyles ou des films X à revendre pour le réseau de contrebande. Dans un sens, on peut dire que mes absences sont devenues de petites institutions dans le coin ; les jeunes savent qu'à chacun de mes retours, ils auront sûrement dans quoi claquer leur argent. Mais c'est aussi un truc qui fait superbement chier les anciens. Quand j'ai commencé à m'absenter de cette façon, ils ont d'abord voulu me dissuader de recommencer. Ils m'ont collé un avertissement, un vulgaire bout de papier sur lequel il était précisément indiqué que je ne devais pas m'éloigner de Wolla au cours des quatre prochaines semaines, sans quoi ils durciraient leur sanction. Je ne les ai pas écoutés, bien sûr. Ça les a foutu en rogne pendant un bon bout de temps, mais ils ont ensuite compris que je tenais vraiment à Wolla et que ce n'était pas dans mon intention de quitter définitivement le bled. Alors ils se sont calmés, ils ont accepté le truc et maintenant, quand je disparais, ils ne font rien d'autre que de simplement lever les yeux au ciel et de me sermonner gentiment à mon retour.
Trois jours, donc. J'avais quand même hâte de rentrer et de retrouver Louie et la bande, je ne pouvais jamais rester loin d'eux très longtemps. C'était la fin de l'après-midi, il devait être pas loin de dix-sept heures. Le soleil commençait déjà à baisser et il faisait plutôt froid, le vent me mordait la peau, m'écorchait les mains. Dans un frisson, je resserrai ma veste en cuir sur mon torse pour me tenir un peu plus chaud. Le Stump se dressait un peu plus loin sur la place, il y avait de la lumière et de la musique à l'intérieur. Louie avait dû s'occuper de la boutique pendant mon absence, comme d'habitude. J'étais content ; la vente de spiritueux et autres doux poisons était un commerce rentable qui me rapportait pas mal d'argent. Tous les jeunes du bled venaient me voir pour m'acheter des trucs et, même s'ils aimaient bien se plaindre que je corrompais la jeunesse, les anciens eux-mêmes se radinaient parfois en douce pour marchander le prix des liqueurs. J'ouvris la porte de la boutique à la volée, faisant retentir les petits ossements et les vieux carillons qui y étaient accrochés. Louie était assise sur un tabouret près de l'arrière-boutique, en train de lire distraitement une BD. Quand elle leva les yeux vers moi, son grand visage fin s'illumina. " Jim ! " Elle balança la bande dessinée sur le sol et sauta par dessus le comptoir, trottinant dans ma direction pour se serrer contre moi. Je passai tendrement mes mains dans ses cheveux bruns pendant que je la serrais dans mes bras, en sentant quelque chose se vider en moi, une petite joie qui revenait, un truc d'apaisement qu'elle me faisait souvent. Je laissais le temps passer doucement tout seul pendant qu'on s'enlaçait fraternellement, c'était bien. C'était la seule fille dont je connaissais la chaleur, je veux dire, la vraie chaleur, celle de l'intérieur. Je la sentais trop bien, je la sentais tellement fort. Louie. Ma soeur. Anorexique sublime, les yeux redessinés à l'eye-liner, un brin abîmée, ce qui lui décalait un peu le charme. On habitait ensemble dans une piaule en ruine depuis qu'on s'était tirés de la maison Tromburg, après le suicide de notre père qui avait totalement fait perdre les pédales à notre mère par la suite. Louie était une fille singulière, survoltée et majestueuse. Menue et garçon manqué, elle était doucement dingue, comme le sont parfois les gens tranquilles et intégrés. Excessive en toutes choses, tarée sans feinte mais dotée d'un sens rare de l'abus systématique. Intérieurement, elle débordait d'énergie, comme un moteur qui tournerait furieusement mais à vide, sans mettre en route aucune machine, et ne produisant donc rien de bon. Elle avait cette fureur de la défense, ce goût de la protection qui ne laissait place à aucune nuance. Elle était forte d'une peur panique de la dégringolade et de la perte, qui lui donnerait l'énergie de tailler dans le gras de la peau dès la première plaie. Elle s'était mise en guerre contre elle-même, brûtalement déterminée à s'en tirer. " T'étais passé où, connard ? Je t'ai déjà dit de m'emmener avec toi la prochaine fois que tu partirais. " Passé les retrouvailles, elle était maintenant réellement furieuse, je pouvais le voir dans son regard un peu blessé, un peu enragé. D'un coup sec, elle se dégagea de moi et me donna un coup de poing dans le ventre, avant de se planter en face de moi avec les mains sur les hanches, regard très froid, menton bien haut, martiale. " C'est vrai, mais t'as pas trop trop été sage ces derniers temps, alors je t'ai punie. " Elle renifla, retroussant son petit nez pointu, avec une moue de dédain qui laissait néanmoins entrevoir qu'au fond, elle avait envie de rigoler et d'oublier. " Mais je t'ai ramené ça. " Elle haussa les sourcils, me lançant un regard intrigué, sans se départir de son air digne. Je haussai les épaules et sorti un petit paquet emballé dans du papier journal de ma poche avant de le lui tendre. Elle s'en empara et arracha brutalement l'emballage, aussi contente qu'une gosse de dix ans. Ses doigts s'emparèrent du collier en or que j'avais subtilisé dans la chambre de Becky, quand j'étais chez elle. " Ouah, c'est beau, c'est.. Merci. " Elle fourra le papier journal dans la poche de son vieux jean troué et passa le bijou autour de son cou, la petite plume retombant exactement entre ses deux petits seins. Après quelques secondes de silence, elle finit par sourire, fit un geste évasif de la main puis se mit à me parler des dernières nouvelles et de ce qu'il s'était passé en ville pendant mon absence. Et alors je compris que ça y est, j'étais pardonné.
lookbook
JUICEBOX.
• Que pensez-vous de la ville dans laquelle vous vivez et des règles strictes qui vous sont imposées ? Ecoute, je suis né à Wollanup, c'est comme ça, ce sont des choses qui arrivent. Il faut bien qu'il y ait des gens qui naissent dans des trous paumés, et voilà, c'est tombé sur moi. Mais honnêtement, je ne m'en plains pas. Wollanup, c'est toute une histoire, toute une légende. Quand tu grandis dans un endroit pareil, c'est impossible que tu t'y arraches par la suite. Personne, ou presque, ne quitte jamais Wollanup, sûrement parce que cette ville exerce sur l'être humain le pouvoir hypnotique le plus puissant que je connaisse. On y est connectés, intrinsèquement liés, c'est un morceau de nous, c'est un morceau de moi. J'y ai mes repères et j'y ai fais mes propres empreintes. Maintenant, je fais partie du décor, et ça me plaît. Quant aux règles, elles font partie du lot, il faut les accepter en même temps qu'on accepte la ville, y a rien à y redire. Et honnêtement, même si j'aime bien disparaître dans la nature de temps en temps, pendant trois ou quatre jours, rendre clandestinement visite à des amis qui vivent un peu plus loin dans des villes plus peuplées et prendre de la distance par rapport à tout ça, eh bien, je ne pense pas qu'un jour, je quitterai Wolla. • A quoi ressemble, pour vous, une journée idéale ? C'est une journée au cours de laquelle je peux rallonger mon casier judiciaire. • Que peut-on trouver dans vos affaires personnelles ? J'ai toujours sur moi un briquet, des cigarettes et un peu de jaja, parce la fumette est essentielle pour moi. Ca me met bien, dans de bonnes dispositions, ça m'empêche de sauter à la gorge de tout le monde et puis, de toutes les façons, il faut bien savoir s'évader d'une manière ou d'une autre dans un bled comme celui-là. Autour du cou, je porte un collier en argent avec un christ crucifié, afin de me rappeler d'où je viens et ne pas perdre totalement de vue les valeurs qu'on m'a apprises. Chez moi, j'ai une collection de crânes. Pour l'instant, je n'ai que des crânes d'animaux. Je les ramasse quand j'en trouve dans la rue, des crânes de rats dépecés, de kangourous écrasés.. Je les fait bouillir dans de l'eau de javel, et ensuite je les stocke dans des petites boites dans mon armoire. On trouve aussi des piles de feuilles remplies de mots illisibles, des mots que Louie ou moi avons couché sur le papier, et quelques photos éparpillées : nous deux, la bande, le Stump, Louie avec un bébé alligator dans les bras, Waldo en train de chier dans la rue.. Je tiens aussi beaucoup à un calumet de la paix que m'a donné mon vieux, il paraît que c'est un vrai et qu'il appartenait à un sage amérindien. Et puis des vinyles, bien sûr, dispersés aux quatre coins de ma piaule, attendant de se faire enfourcher par mon tourne-disque. • Avez-vous des signes particuliers ? Une large cicatrice sur le flanc gauche, bien large, bien sombre, bien dégueulasse. Elle remonte à quand j'avais 16 ans et que j'ai filouté la vieille Plymouth Fury de mon père avec mes potes. C'était la première fois que je tenais un volant entre mes mains et faut croire que j'avais surestimé mes capacités ; sur la nationale, la caisse s'est emballée, j'en ai perdu le contrôle et on a fini dans le fossé. Personne n'est mort, mais on a presque tous été blessés. Moi, un méchant bout de tôle est venu s'encastrer dans mes côtes. C'est le vieux médecin de Wolla qui m'a opéré à vif, il m'a charcuté comme un porc et je suis quasiment sûr qu'il était gâteux vu la gueule de ma cicatrice. • Quelles sont vos occupations favorites ? J'aime disparaître dans l'outback avec mon chien-loup, Walden "Waldo", et vagabonder en solo dans les paysages immenses. Ça me permet de tester mes capacités, de savoir qui je suis vraiment : est-ce que je suis de ceux qui se laisseraient mourir en cas d'accident ou au contraire de ceux qui surmonteraient les obstacles pour se sauver et sauver les autres? Ça me permet de connaître la véritable profondeur de mon caractère. Quand je ne m'isole pas comme ça, je passe mon temps avec ma soeur Louie, on reste cloîtrés chez nous à se bourrer de petites suisses, à regarder la télé, à jouer de la guitare, de l'harmonica ou du hukulélé, ou on sort voir nos potes pour traîner comme des désoeuvrés. Fumer des cigarettes, rouler des joints et vendre de la marie-jeanne et de l'alcool aux mineurs sont mes autres occupations favorites. Plus généralement, je prends facilement part à toutes les activités clandestines : viser les kangourous avec un lance-pierre ; poser des merdes de chien enflammées devant la porte des Hodgkins ; reluquer le cul des serveuses du Sam's Bar ; organiser des feu de joies illégaux derrière le Stump ; pervertir les petites gamines ; se maraver, prendre des coups, savater des faces, casser des os, des dents, et finalement se faire massacrer à mon tour ; jouir et faire jouir.. Simplement vivre, quoi. • Que choisiriez-vous entre l'immortalité et la télépathie ? Alors ça, c'est le genre de question inutile qui me fait bien rire. Franchement, on en a rien à foutre de ma réponse, pas vrai ? De toutes les façons, je ne serai jamais immortel, ni télépathe, alors putain, il est où le sens de cette question ? Est-ce que c'est sensé prouver un truc, révéler un aspect sur ma personnalité ? Mettons que j'aurais aimé être télépathe par exemple.. Est-ce que ça veut dire que je suis manipulateur, voyeur, indiscret ou quelque chose comme ça ? • Un juron, pour finir ? Connard d'enculé.
RED LIGHT.
PRÉNOM ET PSEUDO :Victoria, Blu. OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ? Partenariat. AVATAR : J'ai choisi Taylor Kitsch, c'est une grande première, mais j'hésite beaucoup alors je changerai peut-être. Jon Kortajarena. UN MOT A DIRE ?Le forum est magnifique, j'ai juste envie de me poser dessus pendant des heures.
Dernière édition par Jim Scolvine le Jeu 14 Avr - 22:30, édité 50 fois
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Sujet: Re: JIM ─ open up your eyelids and let your demons run Mar 12 Avr - 14:18
La bannière ! Bienvenue.
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Sujet: Re: JIM ─ open up your eyelids and let your demons run Mar 12 Avr - 15:43
Merci bien
Invité Invité
Sujet: Re: JIM ─ open up your eyelids and let your demons run Mar 12 Avr - 17:21
LA BANNIERE COMME JE KIFFE! Bienvenue!
Nemo Thackeray Y'a pas un western sur la 9 ?
Messages : 315 Localisation : Dans une grange abandonnée. Crédits : Babine. Pseudo : Appo.
IDENTITE Adresse: 5, Northern Rd Occupation: Serveuse au Sam's Notes:
Sujet: Re: JIM ─ open up your eyelids and let your demons run Mar 12 Avr - 19:01
Bienvenue bienvenue! Hé bien, mon ordinateur me jouant des tours (et n'appréciant guère tinypic), je ne peux contempler la merveilleuse bannière. TOOBAD.
Invité Invité
Sujet: Re: JIM ─ open up your eyelids and let your demons run Mar 12 Avr - 19:11
Cimer camarade Thackeray, et je te boufferai bien ton avatar, tiens. Quel malheur April, tu rates quelque chose, de l'art. Je me sentirais presque d'humeur à ré-héberger la bannière rien que pour que tu la voies.