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 Don’t make him pull out the glock and pop (pv)

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Robin Thackeray

Robin Thackeray


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Adresse: 8, Glencoe Drive.
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MessageSujet: Don’t make him pull out the glock and pop (pv)   Don’t make him pull out the glock and pop (pv) EmptyMer 20 Avr - 17:23

    « Don’t make him pull out the glock and pop »



Les deux jeunes hommes sont face à face. Leurs corps se touchent presque, leurs visages sont à quelques centimètres l’un de l’autre. Ils se regardent fixement, les yeux dans les yeux. Aidan est un peu plus grand que Robin, il en profite pour le regarder de haut. Parce qu’il est l’ainé, il se sent supérieur. Le chien est placé à quelques mètres, à égale distance de l’un et de l’autre. Cela dure plusieurs secondes, peut être quelques minutes avant que Fatboy aboie une fois, une seule, donnant le signal de départ. Ensemble, les deux frères font volte-face, se tournent mutuellement le dos. Ils ont le dos bien droit, le menton levé avec fierté. Robin a peigné ses cheveux en arrière, dégageant son front, qui suinte désormais légèrement. La chaleur est écrasante, mais les deux personnages ont tenu à garder sur eux leurs blousons en cuir.

Fatboy aboie une deuxième fois et les deux jeunes hommes se mettent à avancer lentement. Ils font de grands pas, tentent de rester synchronisés. Robin vacille de temps à autres, cette démarche n’est pas très confortable, et pourtant elle fait partie des règles. 20 pas. Les frères s’arrêtent et le chien aboie encore une fois, pour signaler que les participants sont en place. Chacun sort de la poche de son blouson un colt en plastique et attend le signal de l’arbitre pour tirer. Le suspens dure quelques secondes encore, jusqu’à ce que Fatboy aboie une dernière fois, plus fortement.

Les deux frères se retournent instantanément et, en l’espace d’une demie seconde, tendent le bras pour tirer sur leur adversaire, placé à plusieurs mètres de là. Robin dérape légèrement avant d’appuyer sur la gâchette, parce qu’il a déjà quelques bières dans le ventre à ce moment là. Aidan est un peu plus lucide car il tient bien l’alcool. Il vise avec précision et sa bille atteint l’épaule droite de son frère, qui s’effondre sur le coup. Il git quelques instants allongé sur le sol avant de se relever difficilement.

« Espèce de fils de pute on avait dit qu’on les chargeait pas ! » Il se frotte vaguement les fesses et le pantalon pour en enlever le sable, se saisit de son arme et marche d’un pas vif vers Aidan. L’ainé se marre bien, il se plie en deux même, fier de sa blague. Il aime taquiner son frère, parce qu’il est plus jeune et en un sens, plus influençable. Robin a trop confiance en son frère pour penser qu’il déjouerait les règles de leur combat. « Tu vas me le payer, batard ! » Arrivé au niveau de son frère, le jeune homme pointe son colt sous le menton de son adversaire, le doigt sur la gâchette. Il s’apprête à tirer mais Aidan lève une main, la glisse dans sa poche et en sort quelques billes. « Tu ferais mieux de le charger, cette fois. » Il sourit en coin, toujours content d’être le plus malin. « Ah ah ah, fous-toi de moi, gredin ! » Robin regarde les billes un instant, s’en saisit et en charge plusieurs dans son colt en plastique, pendant que son frère rit aux éclats. « Fini de rire mon pote. Une dernière volonté ? »




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Aidan Thackeray
falut moi f'est antoine et ve fuis mofe
Aidan Thackeray


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MessageSujet: Re: Don’t make him pull out the glock and pop (pv)   Don’t make him pull out the glock and pop (pv) EmptyMer 20 Avr - 21:57

    Aidan presse la détente, ses doigts glissant légèrement sur le plastique du jouet qu’il tient fermement au creux de sa main. La pression est faible, et l’évacuation de la bille ne lui fait même pas esquisser un mouvement, bien que le bruit la détonation contrefaite soit amplifié par l’étendue désertique. L’une de ses paupière est clause jusqu’à ce qu’il voit son frère s’effondrer en arrière, l’air surpris, les mains plaquées sur l’endroit de son épaule qu’Aidan avait visé quelques secondes auparavant.

    « Espèce de fils de pute on avait dit qu’on les chargeait pas ! » Hurla Robin en se relevant avec difficulté, ses vêtements maculés de latérite. Aidan se mit à rire à gorge déployée, ce qu’il ne s’autorisait d’ailleurs qu’en présence de son frère, ses bras entourant fermement son ventre qui commençait à être assaillit de crampes.

    « Tu vas me le payer, bâtard ! » Menaça le jeune homme en collant le bout de son arme contre le menton d’Aidan, soudain sévère et parfaitement silencieux.

    Il fourra distraitement une main dans la poche de son blouson de cuir, celui-ci collant à sa peau et le tiraillant désagréablement, et en sortit une poignée de billes.

    « Tu ferais mieux de le charger, cette fois. » Sourit Aidan en les tendant à son frère dans une attitude de défit.

    Après tout, c’était qu’un jeu. Probable qu’ils se comportaient comme des gamins insouciants de temps en temps alors qu’ils avaient visiblement plus l’âge. Probable que si quelqu’un les avaient aperçus, celui-ci les aurait pris pour des attardés. Mais à vrai dire, dans des moments comme ça, les choses insignifiantes qui d’ordinaire comptaient et auxquelles ils consacraient du temps se figeaient.

    « Ah ah ah, fous-toi de moi, gredin ! » S’exclama-t-il, son visage à quelques centimètres de celui d’Aidan, qui put percevoir une odeur d’alcool, une odeur chaude qu’il assimilait autrefois au courage, pour des raisons diverses.

    Aidan regarda son frère remplir le chargeur avec les petites billes qu’il lui avait lui-même fournies. Il éclata de rire une nouvelle fois, se déplaçant lentement, puis se tut, laissant s’installer un silence si profond qu’on aurait pu entendre un glaçon fondre dans un verre.

    « Fini de rire mon pote. Une dernière volonté ? » Questionna Robin en fermant les yeux, comme s’il voulait montrer qu’il n’avait plus envie de parler.

    Sous l’effet de l’euphorie, Aidan l’attrapa par le col de la chemise qu’il portait sous son blouson, l’attirant vers lui en fronçant les sourcils d’un air inquiétant.

    « Ouais, j’aimerai bien que tu ressembles un peu moins à mam… » Il hoqueta, surpris, pris au piège dans une sorte de remake de tragédie grecque.

    Maman. Ouais, parce que Robin avait son putain de sourire et la même longueur de cils. Aidan se détourna douloureusement, honteux d’avoir gâché d’un mot une si bonne partie de plaisir. Fatboy aboya, une fois, deux fois, tentant de relancer les hostilités.

    « Je veux dire, fais-moi péter les gencives, qu’on en finisse. »
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