(Pattinson) I lost all of my innocence when I fell in love with you

Stanley

NOM, PRÉNOM(S) : Au choix, j'ai pris Stanley pour l'instant (comme le personnage de Brando dans Un tramway nommé Désir, le film favoris d'Hannah)
PROFESSION : au choix.
AGE : La vingtaine, choisissez ! (c'est si bien dit)
GROUPE : Hodgkins.
SUGGESTIONS D'AVATAR : Robert Pattinson, Garrett Hedlund... Un mec chevelu quoi.

Stan est un Hodgkins. Par définition, il a toujours eu envie d'évasion, de quitter la ville. Pourtant, comme beaucoup, ce désir de rébellion n'est qu'un doux rêve qu'il construit et reconstruit tous les soirs avec ses comparses en buvant des bières et en fumant ce qu'ils ont réussi à faire passer en contrebande. Stan n'a jamais vraiment été motivé pour partir, pour quitter la ville, car il sait très bien au fond qu'il n'aura pas d'objectif une fois dehors. Considéré comme un traîne-patin professionnel par sa famille et le reste de la ville, Stan mène sa vie comme une pierre qui roule, se laissant porter par les rares opportunités qu'offre la ville de Wollanup. Mais récemment, ce type peu bavard lorsqu'il ne connait pas les gens s'est entiché d'une jeune femme blonde et innocente, une Tromburg de surcroît. Au début, il s'était lancé comme défi stupide de la dévergonder un peu, mais il s'est vite rendu compte que sa douceur appaisait ses maux. Et c'est en rencontrant cette fille à l'opposé de lui - ou tout du moins en apparence - que son envie de partir est devenue plus vivace. Plus réelle. Depuis quelques temps il ne nourrit qu'une seule idée, quitter Wollanup et emmener Hannah avec lui.

J'ai empiété sur le lien ici... Mais tout ça pour dire que l'histoire est entièrement libre !

« Stan ! Stan mais où tu m’emmènes ! » Hannah suivait Stanley qui la tenait par la main et l’entraînait dans une course folle qui ne semblait pas terminer. Ils s’engouffrèrent dans une petite allée entre deux granges, le désert rouge de l’outback australien s’étendant devant leurs yeux. Il sauta par-dessus une barrière qu’il ouvrit de l’intérieur pour elle, et avec une flamme d’insolence dans les yeux, il ne répondit pas à ses questions qui se faisaient de plus en plus rares car elle était essoufflée. Il lui reprit juste la main et courut encore, traversant cette étendue poudreuse jusqu’à atteindre un dénivelé soudain qui avait une vue imprenable sur le désert. « Qu’est-ce que… Woah. » Il la regardait avec l’air satisfait d’un enfant qui venait d’attraper un têtard dans ses mains. Le soleil couchant sur le désert le rendait encore plus incandescent que d’habitude. Suivant son mouvement, elle s’assit par terre aux côtés de Stanley. « Regarde bien, » souffla-t-il, laissant planer un vent de mystère alors que son regard se perdait vers l’horizon, « regarde bien… » Il serra sa main dans la sienne d’anticipation et elle remarqua qu’il ne l’avait pas lâchée depuis qu’ils étaient arrivés. Profitant du fait qu’il concentrait toute son attention sur un point invisible, elle s’autorisa à le dévisager, à sourire devant son air rêveur et sa tête complètement échevelée. Si seulement ses parents savaient où elle se trouvait ce soir-là… Déménager n’avait pas suffit, ils tenaient à avoir un contrôle total sur ses rencontres, et ils voulaient la pousser à quitter la ville le plus vite possible, à la recherche d’un conjoint à ramener. Mais elle n’avait pas envie de partir. Et elle n’avait pas envie de se marier. Pas à un inconnu.

« Hannah. » Elle tourna la tête, et dans un nuage de fumée, ce qu’il voulait lui montrer apparut. Un pick-up noir, rutilant, étincelant dans le soleil couchant. Un modèle qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Il semblait avancer sans effort sur une piste qu’elle venait juste de remarquer. Elle se tourna vers Stanley avec un air interrogateur. « Tous les soirs, à la même heure, cette voiture passe. » « Stan… » « Je sais pas qui c’est, je pense que c’est quelqu’un qui bosse dans un puits de pétrole pas loin. Tu te rends compte, il passe tous les jours. Jamais il n’a tourné vers notre village. Il rentre chez lui, c’est tout. Il doit en avoir pour deux heures tous les soirs. Mais à chaque fois il passe. » Elle vit tout de suite le voile de tristesse sur le visage de ce Hodgkins avec qui elle passait de plus en plus de temps. Elle savait que contrairement à elle, il n’attendait qu’une chose, quitter Wollanup. Pourtant il était toujours là. Il avait l’âge de partir, une fois dehors, rien ne l’empêcherait de revenir. Ils n’en parlaient jamais.

« T’as pas envie de savoir ce qu’il fait, qui il est, où il va ? S’il a déjà pris l’avion ? Les cigarettes qu’il fume ? Les films qu’il voit ? » Hannah déglutit difficilement avant de sourire tristement. Elle était bien, ici. Elle avait sa famille, ses amis, sa vie. Certes, elle rêvait parfois éveillée, se demandant ce que sa vie serait à l’extérieur, mais pour elle ce n’était qu’une vague interrogation. Elle ne se posait pas vraiment la question, elle n’avait pas envie de connaître autre chose, elle n’était pas curieuse. Tant qu’elle avait un nouveau film de temps en temps elle était heureuse ici. Ce qu’elle voyait dans son poste de télévision lui suffisait amplement pour savoir que ce n’était pas mieux de l’autre côté de la clôture. Les filles dans les magazines qu’elle feuillette ont tous ces gadgets qui semblaient plus leur compliquer la vie que la leur simplifier. Elles subissent du harcèlement au travail, doivent toujours être belles, minces, à la mode pour séduire. Ce n’était pas la vie qu’elle désirait. « Si mais… » « Mais quoi ? » Elle regarda sa main qu’il tenait toujours. « Tu es ici. » Elle contempla son visage où se reflétait sa souffrance de prisonnier. « Toi et moi, on est ici. » Il soupira et se retourna vers le soleil couchant. « C’est vrai. »